Ca se passe quelque part en côte d'Ivoire entre Abidjan et Abengourou, le long des quelques 212 km à parcourir sur une immense ligne droite où s 'alterne goudron et piste .
Ca se passe à bord d'un vieux bus mercedes qui roule on ne sait plus par quel miracle.
IL était un fois un voyage qui ne semble rien mais qui demeure à jamais graver dans les têtes, la mienne en tout cas.
Le long de la route, très vite, des barrages ...
Vautrés sous des arbres superbes, coincés dans des cahutes, les policiers attendent, jaugent et arrêtent.
Une, deux, trois, quatre, cinq, peut être 15 fois ou encore d 'avantage au total.
Et à chaque fois ce même rituel.
Papiers, fouilles , passeports, armes en bandoulière et, surtout, l'air de rien.
ça méprise la femme et son enfant qui n'a et n'aura jamais ses papiers, ça dévisage le vieux et ignore le frêre.
Et au milieu des gamines aglutinées autour de l'engin cahotique, qui vendent en criant de quoi boire et un peu de nourriture, les policiers réclament l'argent, le passe droit, le petit billet que le chauffeur n'a plus et qui nous expose à chaque fois à ces regards détestables de la flicaille en chasse d'oseille.
ça se passe une fin de mois en afrique, une de celle où il doit bien falloir mettre du beurre dans l'atiéké, quelque part en côte d'ivoire, sur la route d'Abidjan à Abengourou, sur les 212 km de ligne droite où s'alterne goudron et piste.
et pendant quasiment tout ce temps où une fois de plus l'uniforme profite de l'ignorance des foules, un charalatan vocifère ses remèdes effroyables, que l'on achète en remerciant, sur fond de bondieuseries immondes et de regards gratifiants.
et dehors l'Afrique toujours aussi superbe offre les splendeurs et les merveilles de sa nature, comme si de rien n'était...
on sort de là au bout de six heures, avec cette envie de pleurer qui ferait lancer des pavés, et l'on croise le regard d'une vieille, un "tata",
qui nous sourit,
et repart,
comme si de rien n'était...
texte: Fab
1 commentaire:
Bonjour à vous trois.Très content de vous retrouver ,nous attendions avec impatience de vos nouvelles( délai pourtant court ) .Il est vrai que nous nous sommes installés dans un certain confort d'abondance de reportages pour, notre plus grand bonheur ( à la fois de, voyager et vous savoir heureux et en bon état ).La fin approche continuer à bien faire le plein.Vos racines vous attendent et ça ! (nous n'y pouvons rien ). Allez salut et grosses bises à vous Lilionel
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